À propos

Les maisons traditionnelles japonaises, qui définissent notre paysage historique, jouent un rôle essentiel dans la mise en valeur du charme d’une région et la préservation de son héritage culturel pour les générations futures. Pourtant, l’entretien de ces trésors représente un fardeau considérable, et de nombreuses villes assistent à la perte progressive de leur paysage urbain culturel. Imazushi-cho, niché au cœur de l’ancienne Nara, ne fait pas exception, car de nombreuses maisons traditionnelles ont déjà disparu.

Ce déclin est plus qu’une simple perte de valeur paysagère ; il signale un affaiblissement de la culture japonaise qui a longtemps prospéré dans ces espaces. Tout aussi inquiétant est le nombre décroissant de personnes qui continuent à perpétuer ces traditions culturelles.
Aujourd’hui, à l’instar des maisons traditionnelles, les porteurs de la culture traditionnelle se font rares.

En fusionnant ce précieux héritage avec l’expertise de nos praticiens culturels, nous souhaitons offrir une expérience véritablement immersive et assurer sa préservation pour l’avenir.

À propos de la Résidence Nakagawa

La famille Nakagawa était une famille de marchands fondée vers 1700. Elle produisait et vendait du sarashi de Nara, un tissu en lin de haute qualité principalement utilisé pour les tenues de cérémonie des samouraïs (kamishimo).

Ce bâtiment se trouvait à l’origine sur la place de la fontaine, face à la gare de Kintetsu Nara, mais a été déplacé à son emplacement actuel à Imazushi-cho en 1914 lors de la construction de la gare de Nara du tramway électrique d’Osaka (aujourd’hui gare de Kintetsu Nara). Bel exemple de maison de ville traditionnelle, sa conception raffinée, la qualité de ses matériaux et de sa construction lui ont valu d’être classée au patrimoine culturel matériel national.

La maison principale, orientée à l’est, est une maison de ville en bois de deux étages coiffée d’un toit en bardeaux. La façade est ornée de croisillons et d’un pare-buée. La partie supérieure présente un profond avant-toit avec poutres, une fenêtre mushiko et des murs latéraux aux deux extrémités. À l’intérieur, deux rangées de pièces bordent le large sol en terre battue à haut plafond, avec des salles de tatami aux rez-de-chaussée et premier étage. Les deux pièces sont soigneusement décorées avec des sols, des étagères, des placards supérieurs et inférieurs et des salles d’étude shoin attenantes, et la limite entre les pièces présente des traverses en bois ajourées, leur donnant l’atmosphère raffinée de la période Taisho.

À propos de la préfecture de Nara

La préfecture de Nara a abrité les anciennes capitales du Japon, telles qu’Asuka et le palais Heijo, et a favorisé diverses cultures depuis la fondation du pays.

Par exemple, Nara entretient un lien profond avec la culture calligraphique japonaise Shodo. Les techniques de fabrication de l’encre solide Sumi et des pinceaux Fude pour Shodo, importées de Chine, y ont pris racine, et aujourd’hui encore, huit ateliers de Sumi à Nara produisent plus de 90 % du Sumi japonais. De plus, le papier Washi de Nara, notamment le papier Yoshino Washi, se transmet depuis plus de mille ans et est très apprécié dans le monde de l’art et de la calligraphie.

Nara a également joué un rôle important dans l’histoire de la cérémonie du thé japonaise. Durant l’époque Muromachi (1336-1573), Murata Juko a instauré l’esprit du thé « wabicha », dont les idées ont été transmises à Sen no Rikyu. Le temple Shomyo-ji, associé à Murata Juko, se trouve à 7 minutes à pied. Takayama, à Nara, est également le berceau des fouets à thé utilisés lors de la cérémonie du thé. On raconte qu’à l’époque Muromachi, le deuxième fils du seigneur du château de Takayama, Muneyoshi, fut chargé par son ami proche Murata Juko de fabriquer ces fouets à thé. Aujourd’hui encore, plus de 90 % des fouets à thé japonais sont produits à Takayama.

Nara est également un lieu lié au développement de l’ikebana, l’art floral japonais. La culture de l’offrande de fleurs s’est répandue avec le bouddhisme et est finalement devenue l’origine de l’art floral japonais Ikebana. Des cérémonies commémoratives utilisant l’Ikebana sont toujours célébrées dans les temples de Nara, et le sens esthétique traditionnel perdure.

À proximité, la nature est luxuriante, notamment la forêt primaire de Kasuga, protégée depuis plus de mille ans, où l’on respire le souffle de l’histoire. Dans cette région où culture traditionnelle et nature cohabitent en harmonie, nous souhaitons offrir des expériences culturelles authentiques ancrées dans la région.